 |
PANORAMIC |
« J'avais une envie très pressante »
Absent lors de la remise des médailles au Stade de France, Fabien Barthez a évoqué « une envie très pressante » pour justifier son retour prématuré aux vestiaires. Le capitaine marseillais revient également sur la finale et sur la fin de saison.
Fabien Barthez, pourquoi n’êtes vous pas venu retirer votre médaille à l’issue de la finale perdue face au PSG ? Il ne faut pas en faire une affaire d’Etat. J’ai raté la remise de la médaille tout simplement parce que j'avais une envie très pressante après le match. Je suis donc rentré au vestiaire. J'ai ensuite parlé avec José Anigo et Louis Acariès et au moment de repartir pour prendre la médaille, mes coéquipiers revenaient. C'est allé très vite. Il n’y a aucun problème avec la Ligue, la Fédération ou qui que ce soit. Il n'y a rien de spécial à rajouter, si ce n'est que c'était une petite envie pressante.
Comment expliquer cette défaite ? Y a-t-il eu un excès de confiance ? Je ne dis pas qu'on avait trop de confiance. Mais on ne réalisait pas quelque part ce que l'on jouait. Une finale, ça reste à part. Il faut être 150%. Mais il ne faut pas tout remettre en question. Il ne faut pas avoir de regrets car ce qu'on a fait jusqu'à maintenant, ce n'est pas facile.
Une telle défaite est-elle plus difficile à digérer ? J'arrive à 35 ans et ma carrière a été faite de supers moments et de moments plus durs. J'ai connu deux défaites en finale. J'ai connu des suspensions… Mais je me dis que je fais un métier fantastique. C'est un bonheur d'être là où on est. Des matchs, ce groupe en gagnera d'autres et en perdra d'autres. Mais dans le foot, comme dans tous les métiers, ça va très vite dans un sens comme dans l'autre. Il faut rester humbles et penser toujours à progresser. C'est vrai que c'est dur. On encaisse et il faut se remettre au boulot. Car si on termine troisièmes… La saison prochaine, cette finale, personne n'y pensera si on joue la Ligue des Champions. Donc il ne faut pas tout gâcher.
L’OM va donc rebondir ? Mais on est obligé de rebondir. Il y a toujours cette place en Ligue des Champions à jouer. Ce sont des propos que j'ai tenus dès que l'on est rentrés au vestiaire. Ce n'est pas fini. La défaite fait partie du football. C'est fait, c'est passé. On oublie et on passe à ce match important à Auxerre. Le foot est fait de victoires et de défaites. On a été heureux contre Lyon, Nancy et Rennes. Et même si en finale, on prend un coup derrière la tête, c'est justement dans ces moments-là qu'il faut réagir et se dire que la saison n'est absolument pas terminée.
Le groupe reste-t-il soudé ? On doit se mobiliser car on doit jouer trois finales en fin de saison. Tu joues ta saison sur trois matchs maintenant. On ne doit pas changer nos habitudes, se souvenir comment on a forgé nos victoires, dans la simplicité. Si tu commences à t'emballer, c'est fini et tu exploses en plein vol. Moi, j'ai ressenti certains trucs avant le match qui m'ont fait dire que... On espère faire changer mais chacun a des natures différentes. Il faut faire avec. C'est pourquoi une équipe expérimentée marche mieux que d'autres.
|