UNE ORGANISATION OFFENSIVE PAYANTE
Inauguré à Nantes il y a quinze jours le trident offensif Maoulida, Pagis, Niang soutenu par Ribéry a des résultats spectaculaires. Trois buts à la Beaujoire, deux à Gerland et six au Vélodrome, les comptes mettent en valeur l’efficacité du système. «On a trouvé un équilibre dans notre organisation offensive. On ne s’est pas précipité comme je l’avais demandé avant le match. On a su alterner attaque rapide et attaque placée. L’équipe est de plus en plus complémentaire», apprécie Jean Fernandez.
L’abatage des milieux mais aussi des attaquants à la récupération complète le dispositif. «Quand on est réaliste et appliqué à la récupération, il s’en suit obligatoirement des choses intéressantes», rappelle l’entraîneur marseillais. Le premier but olympien, initié par une interception de la tête de Lorik Cana, n’en est pas la moins bonne illustration.
LE TALENT DE FRANCK RIBERY
Epoustouflant en début de saison, Franck Ribéry termine l’exercice en boulet de canon. En pleine possession de ses moyens, le milieu de terrain est le dépositaire du jeu olympien. Son booster aussi, avec ses percussions irrésistibles sur les côtés mais aussi dans l’axe. Sa qualité de passe fait le reste.
LE DECLIC NANTAIS
Selon José Anigo, «il y a eu un déclic depuis le déplacement à Nantes. On s’était rendu compte à l’époque que l’on avait rien à perdre mis à part proposer du jeu et du spectacle».
5e à présent, avec toujours Lille dans le viseur, l’OM peut continuer d’être ambitieux à 4 petites longueurs de la ligne d’arrivée. Le déplacement à Auxerre (le 30 avril ou le 3 mai en cas de finale de la coupe de France) sera déterminant. «Il faudra y aller avec beaucoup d’envie, car il nous dira si quelque chose de grand nous attend en fin de saison».
DU TRAVAIL ET UN BON ETAT D’ESPRIT
«Il y a une vie dans ce groupe, de la générosité. C’est une bande 20-25 joueurs qui s’est accroché tout au long de la saison pour réussir quelque chose. Il mérite cette large victoire face à Nancy», justifie José Anigo.
«Cette victoire, c’est le résultat de notre bon état d’esprit sur le terrain mais aussi de notre application à l’entraînement», relate un Mamadou Niang retrouvé. Après une période difficile en début d’année, le Sénégalais affiche de nouveau des stats de canonnier. Il a signé contre Nancy ses 4e et 5e buts en deux semaines.
LA LIBERATION DE GERLAND
Pour Pape Diouf, la qualification obtenue sur le terrain même des quintuples champions de France a eu de belles vertus. «Le match de Lyon a sûrement libéré nos joueurs et leur a apporté de la confiance et de l’assurance», estime le président marseillais. «J’espère que cela se prolongera jusqu’à jeudi et la demi-finale face à Rennes. Il faudra être sur de notre force pour cette ultime étape avant la finale», insiste Pape Diouf.
PLUS DE FRAICHEUR PHYSIQUE
«J’explique cette performance par notre retour à un bon niveau physique, après une longue période ou on enchaînait les matchs tous les trois jours», souligne enfin Jean Fernandez.
Laurent Oreggia, avec Ronan Frey