Ligue 1 

L'OM tombe du Rocher

Monaco freine l'OM

A la suite d'une prestation convaincante, l'ASM a battu l'OM (1-0) sur sa pelouse de Louis II. Ce résultat n'hypothèque pas pour autant les ambitions européennes des Phocéens, car tous les rivaux ont stagné


Afin de ne pas perdre de vue son désormais avouable objectif d’obtenir une place en Ligue des Champions, l’Olympique de Marseille avait l’obligation d’obtenir un bon résultat face à l’AS Monaco, qui n’avait d’autre ambition que d’obtenir une victoire de prestige

Chevanton trouve l’ouverture
Monaco, privé de Givet, Zikos et Vieri, et Marseille, devant se passer des services de Cana, Oruma et Cesar, entamaient la rencontre pied au plancher. Aucune des deux formations ne se laissait acculer dans son camp, et les occasions arrivaient vite. Toifilou Maoulida se montrait dangereux à deux reprises. Une percée plein axe qui obligeait Squillaci à un dégagement en catastrophe (5e), puis une frappe complètement manquée suite à un bon débordement de Ribery (6e). Monaco répliquait par la suite par l’intermédiaire de Plasil. Le petit milieu tchèque inquiétait Barthez, de retour dans la cage marseillaise, d’une frappe enroulée qui frôlait la lucarne (7e). Peu après, Marco Di Vaio, particulièrement isolé en ce début de rencontre, s’essayait à un tir que Barthez devait capter au prix d’une bonne détente, le ballon ayant été détourné par Déhu (10e). Les Marseillais, après une bonne entame, connaissaient des minutes difficiles, même si Maoulida, tentait, d’une volée improbable, d’inscrire le but de l’année (20e).

Monaco se montrait, en effet, de plus en plus pressant au fil des minutes, et, après un premier essai sur une frappe de Di Vaio que Barthez repoussait sur Déhu qui dégageait in extremis devant Chevanton (22e), les joueurs de la Principauté allaient trouver l’ouverture. Une superbe action collective permettait à Meriem de se trouver complètement isolé côté droit. Son centre était coupé au premier poteau par Chevanton, qui catapultait, de la tête, le ballon au fond des filets (1-0, 28e). Cette ouverture du score totalement méritée coupait définitivement les jambes de décevants Marseillais, où seul Franck Ribéry tentait tant bien que mal de surnager. Camel Meriem était tout près de doubler la mise, à la suite d’une superbe volée, consécutive à un bon centre de Dos Santos (38e). Marco Di Vaio se procurait, quelques minutes plus tard, la dernière occasion de cette première période. L’attaquant italien, toujours à l’affût, profitait d’un ballon étonnamment relâché par Barthez suite à une tête de Chevanton, mais l’ancien buteur de Parme et de la Juve échouait sur le portier des Bleus (39e).

L’OM pousse, mais l’ASM gère
Le retour des deux équipes après la pause marquait un changement de physionomie dans la rencontre. Les Marseillais, visiblement vexés de s’être fait trimballer de cette façon en première période, s’installaient dans le camp des Monégasques, qui avaient de ce fait tout le loisir de partir en contre. Niang se montrait le premier dangereux, quand, après avoir repiqué plein axe, il armait une frappe qui frôlait le montant d’un Roma visiblement battu (50e). Peu après, Toifilou Maoulida se procurait une superbe occasion. Parfaitement lancé dans la profondeur par Nasri, l’ancien Rennais filait dans la surface, crochetait Dos Santos, avant d’adresser une frappe que Roma claquait magnifiquement (53e). La réplique monégasque arrivait sur l’action suivante. Un long ballon dans la profondeur de Bernardi et un alignement suspect de la défense marseillaise permettaient à Di Vaio, à la limite de la surface, de tenter une frappe du pied gauche que Barthez, bien placé, pouvait détourner (54e).

Le rythme de cette rencontre allait, par la suite, considérablement retomber en intensité. On se réveillait quelque peu en se désolant devant l’attitude de pseudo supporters marseillais, qui atteignaient d’un projectile Chevanton, qui laissait sa place peu après (71e). Par la suite, Veigneau, son remplaçant, tentait sa chance de loin, mais Barthez veillait (74e). Les dix dernières minutes voyaient Marseille inquiéter Roma à plusieurs reprises. Habib Beye tout d’abord, reprenait un coup franc de Ribéry de la tête, pour l’expédier dans les gants du portier italien (79e). Quelques minutes plus tard, Maoulida entrait à son tour dans la surface, mais sa frappe du pied gauche connaissait la même destinée (80e). La dernière occasion de la rencontre allait être pour Mickaël Pagis. Un centre de Cantareil, mal repoussé par Modesto, permettait à l’ancien Strasbourgeois d’armer une volée que Roma repoussait au prix d’une belle détente (89e). M. Lannoy sifflait donc la fin de la rencontre sur un avantage monégasque, qui leur permet de remonter à une anonyme onzième place. Si Marseille reste septième, il peut encore rêver, grâce aux résultats de ses rivaux, à la Coupe d’Europe. Prochaine rencontre des deux équipes : Le Mans-Monaco et Marseille-Nancy.

 

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Le film du macth

L1 : Classements

En inscrivant son quatrième but en cinq rencontres, Javier Chevanton a donné la victoire à Monaco face à Marseille (1-0). Les Monégasques infligent au passage à l'OM sa première défaite depuis la 27e journée, et mettent un coup d'arrêt à ses rêves européens.

MONACO - MARSEILLE : 1-0
But : Chevanton (27e)

Première période : Monaco conquérant

On attendait des Marseillais très motivés, et au premier rang d'entre eux un Maoulida désireux de démontrer tout son talent à son entraineur du début de saison, Francisco Guidolin. L'éphémère monégasque était d'ailleurs le premier à se mettre en évidence en éliminant deux défenseurs au coeur de la surface avant de crocheter Modesto pour se présenter seul face à Roma... avant une opportune intervention de Squillacci (4e). Après ce coup de semonce sans gravité, le jeu allait d'un but à l'autre sans que personne ne songe à se montrer réellement dangereux. Puis Monaco se décidait à accélérer et à donner le tournis à une défense pourtant fort peu perméable en ce moment (3 buts encaissés lors de ses dix dernières sorties). Première alerte pour Barthez avec une frappe lourde de Di Vaio, difficilement repoussée par le portier des Bleus (22e).

Cinq minutes de pression plus tard, un mouvement d'école initié par Di Vaio permettait à Chevanton d'ouvrir la marque. L'Italien décalait Meriem sur l'aile droite pendant que Chevanton plongeait au premier poteau. Un centre parfait, une tête croisée et Barthez était battu (27e). Il était plus heureux en revanche sur une volée magnifique de Meriem (37e), légèrement déviée et qui passait de peu à côté. Dans la minute suivante, un tir violent de Chevanton obligeait Barthez à repousser dans les pieds de Di Vaio, mais le gardien marseillais faisait la différence devant le Monégasque. Et à la 44e minute, il fallait une intervention in extremis de Déhu devant l'attaquant italien pour l'empêcher de frapper au but seul au point de penalty. En rentant au vestiaire, les Marseillais pouvaient donc s'estimer heureux de n'être menés que d'un but.

Seconde période : Chevanton agressé

En seconde période, les Marseillais revenaient sur la pelouse bien décidés à faire mentir cette inquiétante statistique : ils ne sont jamais parvenus à l'emporter après été menés à l'extérieur cette saison (six défaites pour un nul dans ce cas de figure). Niang montrait la voie d'un double contact enchainé avec une frappe un peu haute (50e). Bien en phase, Maoulida s'imposait devant Squillacci pour menacer Roma (52e), mais le portier italien avait le dernier mot d'une superbe claquette. Un tir de Di Vaio (54e) calmait un moment les ardeurs marseillaises. A la 70e minute, Chevanton s'écroulait en se tenant la cuisse au moment de tirer un corner, victime de l'imbécilité d'un supporter marseillais.

Touché par un projectile qui vaudra au moins une amende à l'OM, l'Uruguayen reprenait le jeu quelques instants plus tard... avant de laisser sa polace, comme prévu, à Veigneau. L'association entre Chevanton et Di Vaio, de plus en plus efficace - "l'Animal" a signé ce soir son quatrième but en cinq matches - restera quoi qu'il en soit comme l'une des grosses satisfactions de Guidolin, avec la victoire bien sûr. Car ni la déviation de la tête de Beye (79e), ni le tir de Maoulida (80e), pas plus que la superbe volée de Pagis (89e) ne parviendront à prendre Roma en défaut. Après celui abandonné sur tapis vert suite au déplorable PSG - OM du 5 mars dernier (même si le club a fait appel), Marseille laisse échapper trois nouveaux points et devra cravacher jusqu'au bout pour accrocher l'Europe. Pour les Monégasques, ce sera à coup sûr l'année prochaine, si l'équipe de Guidolin parvient à reproduire régulièrement des prestations aussi séduisantes !

LA DECLA : Jean Fernandez (Marseille)

"C'est encore une occasion de gâchée. Tous les points sont très importants en ce moment et on en a perdu trois. On n'a pas fait une bonne première mi-temps. Monaco a marqué un but mérité. Ils ont eu beaucoup d'agressivité et on a été dominé au milieu. 1-0 à la mi-temps, ce n'est pas cher payé. La deuxième mi-temps a été meilleure. On leur a posé des problèmes. La volée de Pagis aurait pu faire mouche. Maintenant, je pense que ça se complique pour la Ligue des champions. Même si on a le mérite de se retrouver dans cette position à cinq journées de la fin, ça va être difficile. On n'est pas à la merci d'un match raté, comme ce soir. On est tombé sur un adversaire de qualité, supérieur à Nantes, et chez nous, il nous a manqué Cana, élément déterminant dans la récupération. Mais la volonté de jouer avec beaucoup de joueurs à vocation offensive était également volontaire."